Le département de l’Isère gère les Espaces Naturels Sensibles (ENS) et organise parfois des sorties ouvertes à tous (sur réservation). C’était le cas ce dimanche 25 juin 2023 à l’ENS de Montjoux, à Saint-Jean-de-Bournay. Cet ENS, dont le département est propriétaire depuis un peu plus de 20 ans, est constitué d’un grand étang et quelques mares autour. L’étang aurait été créé il y a plusieurs siècles par les moines cisterciens pour assurer l’alimentation en poisson. Il est alimenté par la Gervonde qui servait pour le travail du chanvre au XVIIIème siècle quand Saint-Jean-de-Bournay fabriquaient des toiles pour les voiles des bateaux de la Royale (le village s’appelait même Toile-à-Voile à l’époque!). Il y a plusieurs étang dans la région (Meyrieux…) qui dateraient de la même époque.

Cette sortie était dédiée au héron pourpré qui niche chaque année entre avril et octobre dans les roselières autour de l’étang (ie: des champs de roseaux, parfois anciens et aplatis au sol). Mais à notre arrivée avant le début de l’animation, nous avons été surpris par, à proximité de l’étang, les demoiselles (dont les calopteryx), les libellules d’espèces assez variées et souvent très colorées. Bref, un bonheur pour nos appareils photos! Nous avons aussi vu de nombreux grèbes huppés, un foulque macroule, un ragondin, un goéland, quelques hérons cendrés, un milan (noir?)… et bien entendu plusieurs hérons pourprés – des couples et des jeunes nés ce printemps.
Nous n’étions pas très nombreux (un autre couple photographe) ce qui est assez dommage car on a appris beaucoup de choses lors de l’animation. Notamment que les hérons pourprés (environ 5000 couples recensés en Europe, espèce menacée par le retrait des zones humides du fait de l’activité humaine) nichent dans les roselières légèrement surélevé du sol tandis que les hérons cendrés nichent dans des nids dans les arbres. On a également appris que les oiseaux, lors de leur toilettage, récupère vers leur croupion une cire grasse secrétée par la glande uropygienne pour la passer sur leur plumes et leur donner leur brillant mais potentiellement aussi leur étanchéité à l’eau.
Les couples de hérons pourprés- fidèles – retrouve l’emplacement d’année en année et potentiellement même leur nid. Ils arrivent en général en avril et (re)font leur nid dans les roselières. Chaque couple fait une nichée de 2 à 5 poussins, le temps d’incubation des œufs étant entre 25 et 30 jours.
Le héron pourpré adulte mesure environ 90cm de long (contre 100cm pour le héron cendré légèrement plus grand). Il est difficile de distinguer les mâles des femelles. L’arrière du cou est brun/marron alors que le devant du cou est plus blanchâtre avec des rayures noires.
Voir le site web de l’ENS avec un lien vers un livret pédagogique très intéressant.
Galerie photographique – Héron pourpré





Galerie photographique – Divers autour de l’étang




























Nous venons de découvrir le site internet. C’est très bien fait et bien géré. Bravo !!!
Bonne continuation, à bientôt peut-être pour une nouvelle animation Isère Biodiversité
Cordialement,
Marie-Noëlle et Jean- Paul.
Ping : Bâtie: Héron pourpré – Chalet de la Belle Etoile